Réforme du financement de l’apprentissage : ce qui change à partir de juillet 2025
Le gouvernement engage une nouvelle étape dans la modernisation de l’apprentissage. À compter du 1er juillet 2025, une réforme du financement entrera en vigueur. L’objectif : rendre le système plus efficace, plus lisible et plus soutenable, tout en l’adaptant aux besoins réels du marché du travail.
Une réforme guidée par trois priorités
1. Répondre aux besoins en emploi
Les financements seront recentrés sur les formations menant aux métiers les plus recherchés, avec une attention particulière portée aux niveaux de qualification les plus accessibles. L’idée est de renforcer l’impact de l’apprentissage sur l’insertion professionnelle.
2. Assurer la viabilité du modèle
Face à l’essor massif de l’apprentissage – près de 880 000 contrats signés en 2024 – le financement actuel ne tient plus la cadence. La réforme introduit une participation obligatoire des employeurs pour les formations de niveau bac+3 et au-delà, une meilleure régulation des coûts, et une lutte accrue contre les abus.
3. Simplifier le système
Fini les multiples niveaux de prise en charge : chaque certification bénéficiera désormais d’un seul tarif de référence. Cela offrira plus de clarté pour les entreprises, les CFA et les apprentis.
Des mesures concrètes et structurantes
- Une modulation par les branches professionnelles : celles-ci pourront ajuster les montants de prise en charge jusqu’à 20 %, afin d’aligner les financements sur les réalités de chaque secteur.
- Une participation des employeurs renforcée : en particulier pour les formations supérieures, afin de responsabiliser davantage les entreprises dans le parcours de leurs apprentis.
- Une meilleure adaptation aux coûts réels : les montants versés tiendront compte de la durée effective du contrat, du mode de formation (présentiel ou à distance), et des pratiques constatées.
- Une politique antifraude renforcée : les contrôles seront plus stricts pour garantir la qualité des formations et éviter tout usage détourné des fonds publics.
Une réforme concertée
Ce nouveau cadre a été conçu en collaboration avec l’ensemble des acteurs de l’apprentissage : branches professionnelles, centres de formation, partenaires sociaux et collectivités. Il s’inscrit dans une volonté de pérenniser le modèle, sans freiner son développement.
En conclusion
Cette réforme marque une étape importante vers un apprentissage plus stratégique, ciblé et durable. Elle vise à mieux former pour mieux insérer, tout en garantissant la soutenabilité du système. Les entreprises, les jeunes et les organismes de formation devront s’adapter à ce nouveau cadre, conçu pour allier efficacité économique et utilité sociale.